Une fois le diplôme du baccalauréat en poche, de nombreux étudiants choisissent de poursuivre leurs études dans le supérieur, avec toutes les problématiques que cela implique : trouver un logement étudiant, éventuellement un petit boulot, s’inscrire à la fac, s’affilier à la Sécurité sociale étudiante, etc. Beaucoup d’étudiants se retrouvent d’ailleurs un peu perdu face au système de santé français et n’en comprennent pas toujours les remboursements. Pour y voir plus clair et éviter les difficultés, votre Conseiller Financier vous explique tout.
Avant toute chose, il est important d’appréhender la notion de Base de remboursement pour bien comprendre comment fonctionne le système au niveau national. En France, c’est l’Assurance Maladie qui fixe le tarif des actes et des soins. C’est sur cette base de remboursement que s’appliquent les taux de remboursement Sécurité Sociale et des complémentaires santé.
Le système de santé repose donc sur deux régimes : la Sécurité sociale et les complémentaires santé. La Sécurité sociale prend en charge vos dépenses de santé en partie, mais pas en totalité.
En effet, la Sécurité sociale ne vous rembourse qu’un certain pourcentage de vos dépenses selon la prestation que vous avez payée et non la totalité de la somme avancée. Par exemple, pour l’achat d’une paire de lunettes équipée de verres correctifs dits « simples », elle vous rembourse 60% de vos dépenses.
De plus, elle déduit de son remboursement deux facteurs servant à financer la recherche dans la médecine : la participation forfaitaire (1 euro par acte, plafonnée à 4 euros par jour et par professionnel, et à 50 euros par an) ainsi que les franchises médicales (0,50 euros par boite de médicaments et par acte paramédical, 2 euros par transport sanitaire).
Si les franchises médicales et la participation sont toujours à la charge de l’assuré, les complémentaires santé interviennent après le remboursement de la part Sécurité sociale pour prendre en charge la différence en fonction du niveau de couverture choisie. Sans complémentaire santé, la totalité des frais sont à la charge de l’assuré.
Ainsi, pour reprendre l’exemple des lunettes, voici comment fonctionne concrètement le système de remboursement : vous achetez une paire de lunettes équipée de verres correctifs dits « simples ». Sur la Base de remboursement, cela vaut 6,44€. La Sécurité sociale va donc vous rembourser 2,86€ : [base de remboursement x taux de remboursement Sécurité sociale] – 1€ de participation forfaitaire = (6,44€ x 60%) – 1 = 2,86€.
Ensuite, c’est au tour de la complémentaire santé (si la garantie souscrite prend en charge l’optique), qui prendra en charge 2,58€ des frais : [base de remboursement x taux de remboursement mutuelle] = (6,44€ x 40%) = 2,58€.
Au total, l’achat de votre paire de lunette vous sera donc remboursée 5,44€.
Pour mieux gérer son dossier santé, de nombreuses mutuelles, à l’instar de la MEP, proposent aux étudiants des espaces personnels en ligne qui permettent de réaliser toutes les opérations courantes d’un dossier de santé comme :
- Suivre ses remboursements ;
- Rechercher une dépense par montant, date ou nom ;
- Télécharger un relevé de prestations ;
- Télécharger une attestation de droits Sécurité sociale
- Suivre la fabrication de sa carte Vitale ;
- Commander sa Carte Européenne d’Assurance Maladie ;
- Faire une déclaration en ligne du médecin traitant ;
- Faire une déclaration en ligne de perte / vol / dysfonctionnement de sa carte Vitale ;
- Transmettre son RIB à la mutuelle.
Il est fortement conseillé aux étudiants de consulter leur espace personnel qui leur permet d’exécuter rapidement une tâche simple sans avoir besoin de prendre rendez-vous avec sa mutuelle.
Il est possible de bénéficier de remboursements plus rapides à taux pleins lorsque l’étudiant fait les bons choix.
Tout d’abord, beaucoup oublient de mettre à jour leur dossier de santé, ce qui ne leur donne plus le droit à un remboursement Sécurité sociale à taux plein. C’est par exemple le cas si l’étudiant oublie de mettre à jour sa déclaration obligatoire du médecin traitant, car l’Assurance Maladie lui appliquera alors une pénalité de 40% sur ses remboursements.
Dans la même logique, il est important de ne pas oublier de mettre à jour sa carte Vitale une fois par an ou à chaque changement de situation personnelle, au risque de devoir avancer tous ses frais de santé. Il en va de même avec le RIB, que l’étudiant doit impérativement envoyer à sa mutuelle pour percevoir ses remboursements.
Ces trois oublis sont courants et génèrent de nombreuses insatisfactions, alors pensez-y !
Outre mettre à jour votre dossier de santé, une autre astuce existe pour percevoir plus rapidement ses remboursements : il s’agit des échanges NOEMIE, qui génèrent l’envoi automatique d’une notification à la mutuelle de l’étudiant dès lors que la Sécurité sociale liquide une feuille de soins papier ou qu’elle reçoit une demande de remboursement informatique suite à l’utilisation de sa carte Vitale.
Pour bénéficier de cette prestation fort utile qui implique moins de démarches et un remboursement plus rapide des soins, l’adhérent doit déclarer à sa Sécurité sociale la mutuelle qui gère sa complémentaire santé étudiante et demander l’activation de la télétransmission de ses relevés de prestations.
Comprendre les remboursements de ma mutuelle
Gérer son dossier santé
Conseils pour des remboursements plus rapides